À l’heure où les cyberattaques sont toujours plus nombreuses et sophistiquées, la cybersécurité est un prérequis à la souveraineté numérique. Les systèmes d’information gagnent en complexité, avec des interconnexions public/privé aux frontières souvent poreuses. Dans le même temps, les volumes d’échange par email augmentent jour après jour, offrant autant de portes d’entrée pour les cybermenaces.
En matière de protections de données, la cybersécurité et la souveraineté sont indissociables. Voici pourquoi.
La souveraineté numérique, première marche pour la protection des données
Comme évoqué dans l’article “Souveraineté numérique : les initiatives européennes”, la souveraineté vise à mieux protéger les données des organisations et des concitoyens européens. En effet, en utilisant les services d’un partenaire qui se dit souverain, on s’attend à ce qu’il n’utilise les données que pour les usages spécifiés, et qu’il ne les divulgue pas. Cette garantie est évidemment assurée par les processus de contrôle, de stockage et de traitement mis en place, le respect des réglementations… mais aussi par les solutions technologiques utilisées (hébergement souverain, logiciels open source…).
Les menaces de cyberattaques ou de divulgation des données sont donc moins importantes en faisant appel à un prestataire européen.
La cybersécurité : protection contre les menaces externes
Par définition, la cybersécurité est un ensemble de mesures visant à assurer la sécurité des systèmes et données informatiques contre des actes malveillants. Une cyberattaque peut affecter gravement les entreprises. Elles doivent donc être capables de faire face à un tel événement, et mettre en place des mesures de sécurisation du SI.
Cela passe, entre autres, par le déploiement de logiciels de protection (antivirus par exemple), par des plans de mise à jour des systèmes (patches), de systèmes d’authentification, mais aussi la formation des collaborateurs aux bonnes pratiques de cybersécurité.
Souvent, les entreprises n’ont pas conscience de disposer de données sensibles, ou pensent qu’une attaque n’arrive qu’aux autres. Malheureusement, le nombre d’incidents ne cesse d’augmenter, et les techniques des cyberattaquants sont de plus en plus sophistiquées. Les conséquences peuvent être dramatiques. Par exemple, victime d’ une attaque de type ransomware, le centre hospitalier sud-francilien de Corbeil-Essonnes a vu certaines données sensibles (DPI, données personnelles…) divulguées sur Internet suite à son refus de payer une rançon.
Pas de souveraineté, sans cybersécurité
Cela devient une évidence : la souveraineté numérique seule ne suffit pas à protéger les données sans inclure le volet cybersécurité.
La souveraineté numérique permet certes de mieux maîtriser ses données. Cependant, un environnement logiciel ou des applicatifs trop ouverts ou exposés vont faire persister certaines failles. La souveraineté ne peut donc pas être dissociée de la cybersécurité. Cette dernière impose d’insuffler les bonnes pratiques au sein des entreprises, ou encore, de construire une offre cyber européenne qui soit une véritable alternative aux solutions des mastodontes américains.
En attendant qu’un tel dispositif soit déployé, les entreprises ne doivent pas négliger l’usage de solutions de cybersécurité et doivent s’équiper d’antivirus, mettre en place des stratégies de back up, s’entourer d’experts capables de les accompagner, suivre les conseils des organismes de références comme l’ANSSI en France et se tourner le plus possible vers des solutions d’experts métiers de proximité travaillant sur des solutions open source.
Pour poursuivre votre lecture, découvrez notre article sur le sujet Open source et souveraineté numérique.